FUTUROSCOPE

Poitiers
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    Développer une offre commerciale importante dans un parc à thème n’est pas une idée nouvelle : elle trouve son application aux Etats-Unis aux Studios Universal ou en France à Eurodisney, mais l’originalité du projet que nous avons créé pour le Futuroscope est d’adosser le concept architectural à l’identité du parc : l’expression du futur et le jeu. Les formes, les couleurs, le mobilier urbain, le canal et ses navettes fluviales créent la surprise, pour composer un projet futuriste et ludique qui trouve ses références dans le dessin et l’art graphique plus que dans l’histoire de l’architecture. Ce projet a été abandonné, reste l’occasion d’admirer les images fabriquées par deux vrais artistes, Patrice Rialland et Frédéric Terreaux, très différentes les unes des autres mais tout aussi éminemment poétiques… Elles révèlent la puissance du dessin fait à la main, que nous avons tendance aujourd’hui à trop laisser de côté.

    Projet futuriste, donc… qui nous amène à nous interroger sur les caractéristiques de l’architecture du futur. C’est un thème récurrent dans l’histoire de l’art, quasi-obsessionnel, en réalité. Il est à la source de trois approches créatives très différentes : la conception d’une Cité Idéale, la nostalgie du Paradis perdu, et la quête futuriste, autrement dit des recherches formelles liées à la science-fiction.
    La cité idéale n’a cessé d’être illustrée, de la première édition « d’Utopie » de Thomas More en 1516, aux « macro-architectures de Le Corbusier développées dans le cadre du plan Voisin pour Paris.
    Thomas More écrit que les cinquante-quatre cités de l’Île d’Utopie sont « toutes de plan identique : qui connaît une seule cité les connaît toutes, tant elles sont semblables entre elles ». Une perspective peut être pas si réjouissante que ça…

    La nostalgie du paradis perdu nous emmène naturellement vers la nature : le Paradis est un jardin… Et si cette volonté de représenter l’Eden est à l’origine de l’art des jardins, l’art urbain y a également trouvé une de ses principales sources d’inspiration : le « Garden cities of tomorrow », publié en 1902 par Ebenezer Howard en est l’illustration la plus éclatante, à cause de l’influence qu’il eût sur l’histoire de la pensée urbaine.

    Le futurisme a pour sa part des fondements essentiellement « technologiques » : il est illustré par l’américain Buckminster Fuller, et ses projets de villes couvertes de coupoles géodésiques, ou bien le groupe anglais Archigram, inventeur du concept de plug-in city, largement inspiré des aventures spatiales réelles ou rêvées de l’humanité.

    Cette approche du futur de l’architecture est extrêmement multiforme, car elle n’a pas d’exclusive dans ses modèles : les films de George Lucas (Starwars) en donnent une démonstration éloquente : on passe allègrement d’une architecture méditerranéenne faite de coupoles de terre, à de pompeux gratte-ciels à la décoration néo-classique, le tout agrémenté d’une touche d’esthétique « vaisseau spatial », c’est à dire métal brillant et formes souples…

    C’est une recherche le plus souvent peu dogmatique, ce qui a le mérite de la rendre plutôt sympathique. C’est cette approche qui est développée au Futuroscope et dans la suite de laquelle nous avons inscrit notre projet.